À quelques mois du vote pour la magistrature suprême, le Chef de l’ État entretient le mystère sur sa candidature alors que les acteurs politiques s’affrontent sur sa position en rapport avec l’échéance à venir.
Octobre 2025 arrive à grands pas. Un rendez-vous important pour le peuple camerounais appelé à se rendre aux urnes pour désigner son dirigeant. Dans la mêlée du débat politique, la candidature de Paul Biya au pouvoir depuis 1982, préoccupe l’opinion. Mais le camp présidentiel défend mordicus « le candidat naturel » du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais ( RDPC), parti au pouvoir. « La base militante du parti majoritaire au Cameroun et plusieurs sympathisants de cette formation politique viennent de lui renouveler leur soutien inoxydable », soutient Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication du Comité Central du RDPC. Une opinion contestée sans coup férir par Mamadou Mota, premier vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun ( MRC), le principal parti de l’opposition, dont Maurice Kamto, son leader, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle. « Je serai candidat », a-t-il déclaré lors d’une de ses récentes sorties médiatiques. « Il est important de dénoncer les imposteurs qui cherchent à manipuler l’opinion publique, notamment dans le contexte de la politique Camerounaise. L’appel à la candidature de Paul Biya qui aura 93 ans cette année est une folie et un manque de discernement d’un groupe de profiteurs…». Le propos de Mamadou Mota, ferait l’unanimité chez bon nombre de citoyens ainsi que les acteurs de la société civiles – interrogateurs de l’âge du président de la République et sa longévité au pouvoir.
À la conquête du changement par les urnes
La mobilisation populaire autour des inscriptions sur les listes électorales, traduirait une volonté des masses engagées pour le changement. Le renouvellement de la classe politique dirigeante et la transition pacifique au sommet de l’ État, s’avèrent être les motivations de nombreux Camerounais résidants au pays et dans la diaspora. Dans une situation de corruption et de mal gouvernance généralisée, les voix se lèvent pour exiger le changement.
William Omer Tchuisseu
