Une affaire sensible secoue actuellement le quartier Sanoyah, dans la commune de Manéah à Conakry. Aly Kanté, premier imam de la mosquée « Thermite Mara », est accusé d’avoir mis enceinte une jeune fille, apprentie couturière. L’âge de la jeune fille varie selon les sources : certains la disent âgée de 18 ans, d’autres de 14 ans.
Les faits allégués
Selon les informations rapportées par Guineematin.com, la jeune fille aurait déclaré que les rapports se sont déroulés dans la chambre de l’imam au sein de la mosquée. Elle aurait décrit avec précision le décor de la pièce, ce qui aurait été confirmé par une délégation de sages du secteur. Suite à ces révélations, l’imam aurait été suspendu de ses fonctions, et un remplaçant désigné. Cependant, cette nomination a engendré des tensions, le deuxième imam estimant que la succession lui revenait de droit.
Réactions et contestations
La famille de la jeune fille a porté plainte à la gendarmerie du KM 36. L’imam, accompagné de son avocat, s’y est présenté le 28 avril. Après deux jours d’interrogatoire, il aurait reconnu les faits le 29 avril, s’engageant à prendre en charge la jeune fille et l’enfant à naître, tout en demandant un test ADN pour confirmer sa paternité.
Cependant, selon Ledjely.com, la famille de l’imam conteste ces accusations, affirmant que la jeune fille est majeure et qu’elle aurait déjà eu des grossesses antérieures. Ils évoquent un complot visant à écarter l’imam de ses fonctions, et soutiennent que le véritable père serait un chauffeur de taxi ayant fui le quartier.
Enjeux communautaires et religieux
Cette affaire met en lumière des tensions au sein de la communauté de Sanoyah, entre partisans de l’imam et ceux qui souhaitent son remplacement. Elle soulève également des questions sur la gestion des affaires de mœurs impliquant des figures religieuses, et sur la manière dont la communauté traite les allégations de ce type.
Perspectives
L’affaire est désormais entre les mains de la justice. Un test ADN devrait être réalisé après la naissance de l’enfant pour déterminer la paternité. En attendant, la communauté reste divisée, et l’affaire continue de faire couler beaucoup d’encre.