La cérémonie marquant ce désengagement a eu lieu à Niamey, officialisant la rupture avec le régime issu du coup d’État. Une nouvelle donne géopolitique en Afrique.
Les derniers soldats français déployés au Niger ont quitté le pays vendredi matin, marquant ainsi la conclusion du processus de désengagement des forces françaises au Sahel.
Cette évacuation officialise la rupture entre Paris et le régime militaire arrivé au pouvoir à Niamey par un coup d’État, mettant fin à plus de dix ans d’efforts antijihadistes français dans la région. La cérémonie, qui s’est déroulée à la base aérienne de Niamey, a été marquée par la signature d’un document conjoint entre le colonel Mamane Sani Kiaou de l’armée nigérienne et le général Eric Ozanne des forces françaises au Sahel.
Environ 1 000 militaires français restent stationnés au Tchad, avec le commandement des opérations françaises au Sahel à N’Djamena. Au cours du processus de désengagement, impliquant 145 vols et 15 convois terrestres, aucun incident majeur n’a été enregistré. La France, ne laissant ni matériel ni capacités sur place, a cédé la base aérienne projetée (BAP) au Niger.
Ce retrait stratégique représente un défi logistique et sécuritaire, avec une partie du repli effectuée par voie aérienne et le reste du fret devant être acheminé vers le port de Douala au Cameroun.
Après des tensions avec les nouvelles autorités nigériennes, les troupes françaises ont quitté le Niger conformément à l’annonce d’Emmanuel Macron en septembre. En parallèle, la France ferme son ambassade au Niger, alors que les généraux au pouvoir ont rompu des liens avec des partenaires occidentaux pour se rapprocher de la Russie.
Face à ces changements, la France réorganise sa présence en Afrique et prévoit de réduire ses effectifs militaires dans tous les pays où elle opère, à l’exception de Djibouti.